Rencontre avec Sophie Tardivel, créatrice de Geneafinder, site de généalogie français

Découvrez Geneafinder, la plateforme généalogique française pour faciliter vos recherches d'ancêtres.

Rencontre avec Sophie Tardivel, créatrice de Geneafinder, site de généalogie français

©️Geneafinder - Sten Duparc


Dans un marché de la généalogie en ligne dominé par des géants américains et israéliens, une entreprise bretonne fait figure d'exception.


Geneafinder, développé par Doptim, propose une alternative française respectueuse de la vie privée et innovante grâce à l'intelligence artificielle.


Nous avons interrogé Sophie Tardivel, la fondatrice de cette société, pour comprendre sa vision de la généalogie numérique et ses ambitions pour démocratiser l'accès aux archives mondiales. Une interview passionnante qui révèle les coulisses d'un projet audacieux porté par des valeurs fortes et une expertise technologique pointue.


Les origines de Doptim : quand la passion de programmer rencontre l'entrepreneuriat

Q : Quel a été la genèse de Doptim ?

Sophie Tardivel : Je voulais quitter mon ancienne entreprise qui licenciait massivement pour retrouver mon enthousiasme d'ingénieur. Je programme depuis mes 14 ans, avec l'arrivée du MO5 de Thomson et un guide de programmation en basic, comme cadeau de Noël. J'ai fondé Doptim en 2017 en Bretagne pour créer des solutions informatiques en équipe, maitriser l'état de l'art de l'informatique, IA comprise, et répondre à des besoins complexes.


Geneafinder : une réponse innovante aux défis de la recherche généalogique

Q: Pourquoi Geneafinder ?

Sophie Tardivel : C'est toujours bien de capitaliser ses savoirs-faire sur un produit. Geneafinder s'est présenté comme une évidence parce que les archives mondiales sont du véritable "big data". Elles tracent notre histoire, à l'échelle de chacune de nos vies. J'étais déçue de l'offre en ligne et je voyais ce que pouvaient apporter les techniques de l'IA pour accéder plus facilement au riche contenu des archives. Nous pouvions aussi faire mieux sur la gouvernance des données parce que nous connaissons très bien le fonctionnement des réseaux Internet et des data centers. D'où l'idée d'un produit qui pourrait faire la différence sur un marché où des utilisateurs prennent des abonnements sur des plateformes aujourd'hui contrôlées en majorité par deux entreprises américaine et israélienne.


Le modèle économique de Geneafinder : entre passion et viabilité

Q: Comment gagnez-vous de l'argent ?

Sophie Tardivel : Geneafinder propose des fonctionnalités à la hauteur de ses concurrents mais nous n'avons pas encore assez d'abonnés pour que cela finance notre production logicielle et le développement de notre notoriété. Depuis le début, j'investis mes économies dans Geneafinder et, via Doptim, nous dispensons des formations sur l'IA, du conseil en stratégie IA et réalisons des IA pour des PME/ETI.


Une gouvernance éthique et responsable au cœur du projet

Q: Quel est la gouvernance de Doptim et de Geneafinder ?

Sophie Tardivel : En tant qu'actionnaire à 100%, je décide comment conduire l'entreprise. Je suis attachée à notre devise égalité, liberté, fraternité, et au respect de la vie privée. Les histoires de vie m'intéressent mais quand c'est l'autre qui choisit de la raconter. Notre impact socio-écologique est aussi un sujet important. Cela nous a conduit à faire du 100% de télétravail et à ne pas mettre d'IA génératives dans Geneafinder.


L'intelligence artificielle au service de la généalogie : une approche maîtrisée

Q: L'IA est un sujet brûlant. Comment est-elle mis en oeuvre dans Geneafinder ?

Sophie Tardivel : La première IA que nous avons développé est une IA qui prédit des dates manquantes pour des ancêtres. Elle doit être remise à jour prochainement. Une autre petite IA entoure les visages sur les photos pour faciliter l'identification des ancêtres. Nous avons aussi des algorithmes complexes pour faire des correspondances entre les arbres. Les calculs sont limités au strict nécessaire. Nous avons aussi une IA de reconnaissance de manuscrits anciens qui demande encore du temps pour être intégrée en ligne. Toutes ces IA s'exécutent sur nos serveurs chez OVH, un hébergeur français.


L'avenir de Geneafinder : transcription des archives et indépendance

Q: Quelles sont les prochaines étapes pour Doptim et Geneafinder ?

Sophie Tardivel : Si nos utilisateurs acceptent de prendre un abonnement à 5€ par mois, même que trois mois par an, nous avancerons vite sur la transcription des archives. Nous voulons rester indépendants et innover face à des concurrents très bien financés depuis qu'ils se sont constitués un magot d'ADN. Un jour, un généalogiste amateur m'a demandé "Mais, comment savoir si le résultat de leur test ADN est vrai ?". Ces acteurs n'expliquent pas comment ils ont construit leurs algorithmes mais il y a de grands risques qu'ils soient biaisés. Je reste persuadée que les meilleures histoires vraies restent dans les archives et dans les veillées populaires comme il en existe encore en Bretagne. J'aimerais bien que Geneafinder les fasse sortir et facilite leur partage. On compte sur nos abonnés pour réussir ce pari avec nous.


L'interview de Sophie Tardivel révèle une vision claire et engagée de la généalogie numérique : celle d'une plateforme française, indépendante, respectueuse de la vie privée et innovante grâce à une intelligence artificielle maîtrisée. Face aux géants du secteur, Geneafinder propose une alternative éthique qui place les archives historiques et les récits authentiques au cœur de sa démarche.


Le succès de notre projet ambitieux repose désormais sur le soutien de la communauté généalogique. Vous partagez nos valeurs ? Rejoignez l'aventure Geneafinder et participez à la construction d'une plateforme généalogique française et responsable. Découvrez nos offres d'abonnement et commencez dès aujourd'hui à explorer l'histoire de vos ancêtres avec des outils d'IA de pointe, hébergés en France.



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